Je l’avais prédit depuis longtemps, et c’est maintenant officiel, il y a bel et bien un digesteur anaérobique sur Mars. Tous les journaux s’en font l’écho !
Je prie surtout pour qu’une intelligence extra terrestre ait trouvé le moyen de sortir des méthaniseurs à moins de 4 000€ le kW installé !
Bon, même si on ne croit pas à cette hypothèse, c’est tout de même l’occasion de rappeler que :
* le méthane a une durée de vie de 300 ans dans l’atmosphère (et qu’il a un pouvoir de destruction de la couche d’ozone 23 fois supérieur au CO2),
* qu’il est essentiellement d’origine humaine (6 molécules émises sur 10, ça tendrait quand même à prouver qu’il y a de la vie sur mars !), en particulier lié à la production, la consommation et la combustion d’énergies fossiles (110 millions de tonne par an, liées à l’extraction du charbon, du gaz naturel, combustion incomplète des carburants fossiles) et à l’élevage intensif, autrement dit aux « fermentations entériques » (les flatulences) des vaches (presque 2 molécules sur 10 émises quand même, ou 90 millions de tonnes par an). Auxquels s’ajoute les feux ouverts pour 38 millions de tonnes par an et les rizicultures. Bref, la préparation d’un steak tartare au riz sauvage est hautement déconseillée.
* les décharges et les déchets représentent 55 millions de tonnes émises par an. ca on s’en occupe activement.
* enfin, une part significative, qui a longtemps été majoritaire, d’émission de méthane provient de sources naturelles (zones humides, termitières et océans). Mais ces sources sont en général associées à des « puits à méthane » qui compensent les émissions.
La prépondérance des émissions d’origine humaine a entraîné un plus que doublement des niveaux de méthane depuis la révolution industrielle.
Et pendant ce temps, sur terre :
Après des débuts difficiles, Novergie, une filiale de SITA, se voit reconduite pour l’exploitation de l’installation Ametyst de Montpellier, créée en 2008 pour traiter 170 000T de déchets par an, en zone urbaine. En contrepartie d’une dizaine de million d’euros d’investissements pour améliorer la préparation des déchets, d’une meilleure prise en compte des CSR et de l’amélioration de la production de compost, le contrat porte sur 150M€ pour les 10 ans à venir. Et l’usine améliorée doit générer la modique quantité de 33 500T de compost par an, de 2 millions de MWh d’électricité et un petit poil moins de millions de MWh de courant.Et Christophe Cros, senior executive VP en charge des déchets en Europe, de conclure : “This new contract once again illustrates our desire to put the circular economy at the heart of our strategy: by transforming waste into new resources, we play a significant role in the energy transition of our customers.”. Bien dit.