Cela fait des mois que l’ensemble des professionnels du déchet s’inquiète de la fermeture de la principale décharge libanaise, à Naameh (cf ce post par exemple). Les appels d’offre lancés par le gouvernement ne prévoient pas de site, laissant aux opérateurs privés le soin d’en trouver un. Sans grande surprise, les quelques sites disponibles (mais pas toujours stabilisés) dans l’Akkar ou près de Jbeil n’ont pas souhaité accueillir les déchets de la capitale libanaise.
La situation aujourd’hui est dramatique et l’ensemble de la presse libanaise s’en fait l’écho… http://www.lorientlejour.com/article/935892/comment-en-pleine-crise-reduire-le-volume-des-ordures-chez-soi.html
L’effet positif, c’est que les journaux commencent à se faire les chantres du tri et du recyclage (http://www.lorientlejour.com/article/935892/comment-en-pleine-crise-reduire-le-volume-des-ordures-chez-soi.html).
Une action simple et rapide sur le court terme consiste à trier les déchets recyclables des déchets organiques. Mais se pose, sur le court comme sur le long terme, la question du traitement de ces déchets organiques. La méthanisation répond à cet enjeu, par des moyens industriels et longs mais indispensables à mettre en place. Le compost urbain est une autre voie qui serait à explorer. Des écoles, des restaurants, des particuliers, l’ont déjà testé avec succès, et ont permis de réduire drastiquement la masse de déchets organiques. N’oublions pas que :
* les déchets organiques représentent plus de la moitié de la poubelle moyenne des ménages au Liban ou au moyen orient
* ces déchets ont de la valeur et peuvent, sous certaines conditions, être des sources efficaces d’énergie et de compost
* non traités, ils sont au contraire une source de nuisance olfactive, de santé publique et d’émission de méthane, un gas à effet de serre 4 fois plus puissant que le CO2
* mélangés au reste des déchets, ils les polluent et réduisent la possibilité de les recycler
Il est temps d’agir !