Ca n’est pas directement du biogas, je vous l’accorde, mais ça participe du même esprit, celui qui consiste à trouver des modèles innovants pour mieux utiliser les ressources, réduire le gaspillage, transformer les relations économiques et les flux entre les parties prenantes d’un territoire, construire un monde plus propre et plus juste !
Bref, je voulais signaler aujourd’hui un bon papier du monde, du 7 septembre, qui pointe quelques initiatives récentes de la culture du don.
Boutique sans argent à Daumesnil, « Magasin pour rien associatif » à Mulhouse, cafés suspendus (tu payes le double du prix de ton café et le patron en offre un à un client qui n’a pas les moyens) à Bordeaux. Voire même « ville suspendue » aux Lilas. Boite à dons à Nantes, Roubaix, Besançon…, boites à livres.
C’est de cette logique que relève les composteurs en pied d’immeuble. L’initiative développée à nantes par compost’in situ, dont j’avais parlé dans ce blog récemment, repose sur de l’échange d’expérience et de la convivialité entre voisins, sur de l’échange de compost entre ceux qui en produisent et ne savent pas quoi en faire d’une part et ceux qui en ont besoin pour leurs plantes d’autre part.
L’uberisation du monde porte avec elle son risque, celle d’un détricotage de la protection sociale et des droits élémentaires au travail. Mais elle porte aussi dans son ADN un incroyable potentiel d’innovation, d’intelligence collective, de circularisation de l’économie, d’évitement des schémas lourds « d’en haut » pour laisser tout un chacun inventer la société de demain. C’est vrai aussi dans le déchet, et les réseaux freecycle, de compostage de quartier, recupe.net, co-recyclage.com… en sont les premières émergences. Je suis persuadé qu’à moyen terme on trouvera un moyen d’échanger son déchet organique contre du carburant ou du compost, « entre nous ». J’ai déjà oui dire de réseaux d’échanges d’huile contre carburant. C’est un début !