Petit miracle ce matin. Au moment de prendre ma douche, j’allume comme c’est l’usage France Culture et le premier mot qui sort du poste, c’est… compost. Oui, compost, C, O, M, P, O, S, T ! Ca y est, mon dada est donc mainstream, il passe le matin sur les grandes ondes. Mieux encore, l’émission Terre à Terre qui en parle a passé une heure a donner la parole à 2 territoires, qui illustrent de manière très clair comment le TMB et l’incinération c’est pas bien et comment le tri et le compostage c’est beaucoup mieux. C’est un peu radical je vous l’accorde, mais tellement vrai !
Les grandes conclusions :
- trier, ce n’est pas un problème de culture. Un bon exemple dont nous parle Jacques Muller, d’Alsace : pourquoi à 20km d’écart, certains habitants produisent 150kg de déchets alors que d’autres en sont encore à 300?
- Car, oui, le tri, c’est un problème de choix politique et d’action, avec 2 leviers très simples : la collecte en porte à porte (les gens aiment gagner du temps) et la facturation incitative (plus tu trie, moins tu paye, les gens aiment gagner de l’argent). On dirait du Uber tellement c’est beau !
- Le 3e levier, c’est le traitement du biodéchet là où il est produit, autant que possible. Pour éviter de transporter de l’eau, pour éviter de souiller les jolis déchets qu’on va pouvoir recycler, pour éviter de bruler de l’eau dans les incinérateurs et surtout pour éviter de fabriquer un compost dégueulasse en sortie de tri mécanico biologique. Ca, c’est un peu plus technique, mais la visite des chaines de tri (par ailleurs admirables) de Baalbek ou de Zahle le prouvent : on ne peut pas fabriquer un compost de qualité si le déchet organique n’est pas trié dans les cuisines.
Vraiment, écoutez cette émission, et voyez comment la Corse, confronté à une situation « à la libanaise », avec des poubelles qui débordent, des projets d’incinérateur et de TMB, s’en est sorti autrement qu’en envoyant ses déchets en Sierra Leone.
A écouter sur http://www.franceculture.fr/emission-terre-a-terre-rien-a-jeter-2016-01-09