En 2018, récoltons ceux que l’on (s’) aime

Pour ceux qui n’auraient pas reçus, une petite récap de 2017 et quelques perspectives pour l’année à venir !

Chers amis

En 2017, je nous souhaitais à tous d’accepter de nous planter pour faire germer nos idées et récolter les fruits de nos passions ! Je continue à admirer et rechercher l’acharnement. Tant qu’il y a de l’action, de l’envie, de la sincérité, il n’y a pas d’échec, uniquement des tentatives.

En 2018, je nous souhaite aussi de prendre le temps de se poser et de récolter ceux que l’on s’aime ! 

(Se) planter, observer, récolter… je commence à découvrir ce cycle, dans la nature comme dans le business. A accepter qu’on ne puisse pas tirer sur les feuilles des légumes pour les faire pousser plus vite, que la vraie efficacité vient de la culture et du soin patient de son sol, en acceptant le lâcher prise et le moindre contrôle, en faisant confiance à l’environnement, aux autres, pour grandir et faire grandir.

 

2017 aura été de ce point de vue une année où j’aurais pris plus le temps et l’énergie d’explorer des horizons qui me semblaient lointains il y a encore peu !

C’est en 2017 que j’ai pleinement intégré que le changement climatique d’une part, la perspective de la fin du pétrole d’autre part allaient profondément impacter nos vies. Il était temps vous allez me dire ! Et pour ne pas désespérer de ces deux nouvelles inquiétantes, j’ai tenté d’agir sur les fronts qui me concernent et de consolider le trépied « entrepreneuriat/permaculture/famille » à la base de mon équilibre !

 

* La première moitié de mon temps aura été consacrée à mon coeur de métier, l’investissement dans des projets à impact environnemental au sein de la fondation diane. Grâce à la passion et au goût du risque de Diana et de ses équipes, grâce aussi à l’introspection organisée par le certificat de conception en permaculture, j’ai renforcé mon goût pour ce métier et cette position professionnelle. C’est finalement ce que je sais faire le mieux . Accepter le saut dans l’inconnu, les « innovations incongrues », respecter le risque pris, accompagner le « voyage » que constitue systématiquement l’aventure entrepreneuriale, prendre part aux succès comme aux craintes, chercher l’accélération mais accepter que la réussite se construise sur un temps long. Au delà de l’investissement dans des start up libanaises, nous aurons avec la fondation cette année lancer du recyclage dans tous les campus de l’Université Saint Joseph, investi dans une grosse PME de l’agro alimentaire pour participer à la structuration de la filière bio libanaise, consolidé nos outils pour les faire grandir, exploré avec Dominique des business potentiels comme le bioplastique et le recyclage des batteries usagées… Exciting !

Tenter, en tant qu’investisseur, de construire des modèles d’évaluation basés sur la résilience et l’impact est un enjeu fascinant, que j’espère explorer aussi dans le cadre du crowdfunding avec Financement Participatif Méditerrannée (FPM), que je viens de rejoindre.

 

* Après mon diplôme de « maître composteur » en 2017, je poursuis mes formations avec un Certificat de Conception en Permaculture à Faverolles sur Cher en 2017 (merci à Claire et Gildas, et à tous les stagiaires qui ont constitué un groupe d’une rare harmonie), prolongé par la participation à l’exceptionnelle journée de clôture du Ferme d’Avenir Tour (FAT, oscar du jeu de mot 2017 !)

* J’ai mis en pratique ce certificat avec une journée de woofing plus ou moins hebdomadaire dans la ferme de Rahed et Joanna à Lessa. Le woofing c’est une pratique qui vise, en théorie, à ce que des bénévoles offrent un travail gratuit, contre gite et couvert, à des fermiers bios pour équilibrer le modèle économique et les moindres rendements d’une agriculture raisonnée. Quand c’est pratiqué par des gens comme moi, qui passent plus de temps à écraser les jeunes pousses de leur geste maladroit qu’à enlever les mauvaises herbes, c’est plutôt un moyen pour ces fermes de transmettre leur vision du monde et sa traduction quotidienne dans des gestes agricoles. Et, je l’espère, de s’enrichir de communautés qui deviendront des clients et des partenaires. J’admire la sérénité, la passion, la diversité et la richesse des gens (les fondateurs comme les bénévoles) que l’on croise dans des lieux comme les Racines du Ciel au Liban, ou comme le Mas Conscience (le meilleur vin en bio-dynamie du monde) et autres fermes de permaculture en France. Ce sont ces modèles qui vont changer le monde !

* Je reste au bout du compte « un gars des villes », mais j’espère pouvoir contribuer à la vitalité de ces gens et de ces endroits en participant au développement des circuits courts et des liens qu’ils peuvent tisser avec des villes ou des quartiers en transition. De ce point, 2017 aura été très marquée par l’accélération des démarches que nous engageons à Badaro, le quartier où je réside, avec mes camarades des Badaro Urban Farmers. Après avoir récolté 30kg de miel grâce à l’ami Marc Antoine et son Atelier du Miel, avoir installé quelques caisses de compost avec Marc et Antoine de Compost Baladi, nous avons mis sur pied un très joli marché, réunissant une vingtaine de producteurs et 300 à 400 résidents sur un parking du quartier. Magnifique expérience humaine, merci à Philippe, Delphine, Alyson, Nathalie, Benoit, Ziad, Nada, Sarah… C’était fou et beau !

 

Pour le 3e pied, le pied familial, 2018 sera une année de transition. Après 5 ans à Beyrouth, Le contrat de Tamara se termine en juin prochain et nous sommes dans la délicieuse période où nous ne savons pas encore si nous passerons Noel prochain à la Réunion, en Colombie, à Paris ou à Nantes ! Pas mal de copains sont venus nous rendre visite cette année, les meilleurs d’entre eux réussissant même le doublé Pondicherry / Beyrouth (chapeau donc à Alain et Céline, Nour et Raphael, Bruno et Isabelle, Pedro et Julie par anticipation, Jean et Noelle, Marie Lys et Virginie, Manu, Pascale et mes parents !). Les autres sont encore les bienvenus jusqu’à juin prochain.

Bonne année à tous, envoyez de vos nouvelles, semez et récoltez sans compter et à bientôt !