MOOC le retour

La camarade Delphine m’a réembarqué dans un MOOC de dernière génération sur l’agroécologie. Un effort de Montpellier supagro de conduire un MOOC français en anglais sur un thème exaltant, pas exempt de quelques « franchouillarderies », comme l’hilarant cours sur les « legumes » (in english) par une chercheuse brésilienne et un graphic design un tantinet daté, tellement daté en fait qu’on pourrait croire qu’il est fait pour rappeler aux quarantenaires leurs épisodes télévisuelles d’antan !

Mais là n’est pas l’important, et ce MOOC donne quelques bons repères. En particulier le très bon live du 7 février (https://www.fun-mooc.fr/courses/course-v1:Agreenium+66001S03EN+session03/info) avec Stéphane de Tourdonnet, agronome de son état et la très intéressante Aurélie Javel, anthropologue en agro écologie. Et quelques bonnes « saillies » qui font réfléchir autour de par exemple :

  • l’hydroponie est elle agroécologique. A priori rien de plus éloignée, mais les expériences de Guillaume ou Marc au Liban ; celles de Fabrice et Antoine à Toulouse font réfléchir. Au final, ce n’est peut être pas l’hydroponie, ou n’importe quelle autre méthode qui est ou n’est pas agro écologique, mais l’approche qu’aura le fermier de son outil. Entre butter à tout va pour faire le bien (et donc modifier la caractéristique du sol) et monter une serre aquaponique dans laquelle des insectes viendront polliniser, qu’est ce qui est « bien », qu’est ce qui est « mal ».
  • la mesure de l’impact. L’agro industrie a imposé des standards de mesure sur le rendement, l’efficacité. Comment intégrer les impacts sur la santé, l’état du sol à long terme… vaste et bonne question.
  • et au final le rapport entre les savoirs académiques et les savoirs empiriques. Qui me font penser que pour progresser va vraiment falloir que je m’y mette !
  • et une ouverture sur la transmission desdits savoir à tous, pas uniquement aux « bobos connectés » mais aussi aux populations illetrées par le biais de jeux, d’ateliers… une belle piste de réflexion pour les badaro farmers, quand nous essayons d’introduire des ateliers dans le marché de producteurs que nous organisons.